lundi 19 février 2018

La liberté de communication sur Internet : le début de la fin ?

En Russie, les proxys et les VPN (réseaux virtuels privés) sont interdits dès le 1 er novembre 2017 et double ainsi la Chine dans ses interdictions des dispositifs permettant la confidentialité des communications.

En Chine, l'information ne peut être diffusée sans autorisation et est soumise au contrôle de l'État.

Télégramme et les cryptages sont la cible des chasseurs d'opposants.

Aux USA, l'entrée sur le territoire est conditionnée à la remise aux autorités de vos mots de passe de tous vos réseaux sociaux.

L'avenir est à la censure et à la fin de la libération de la communication pour Internet ?



Un internet soumis à la censure en Chine :


En Chine la censure est très active.
Telegram, WhatsApp et les VPN donnent des possibilités d'échanges plus faciles et même masqués par les réseaux privés virtuels (VPN).

Dès 2015 pour tenter de les contrôler les autorités chinoises déclarent que toutes les communications non autorisées (celles qu'elles ne peuvent surveiller), sont illégales.

“Les fournisseurs d’informations en ligne doivent reprendre uniquement les informations qui viennent du service d’information public de la ville, de la région autonome, de la province ou du service de presse national, en indiquant la source, le nom de l’auteur et le titre d’origine”, rapporte l’Agence étatique Xinhua.

Twitter, Facebook, Google, Instagram, YouTube sont bloqués.
Quand les internautes chinois essaient d'utiliser les VPN pour y accéder, c'est leur smartphone qui ne fonctionne plus.

L'interdiction officielle des VPN est prévue pour 2018.
Apple a cédé l'été 2017 en retirant de son magasin d'application destiné aux Chinois le VPN permettant de contourner la censure Chinoise.

Et en Russie 


La Russie mène aussi la guerre contre les VPN et réseaux TOR qui permettent d'échapper à la surveillance.

Pour éviter l’utilisation anonyme de ces services, leurs utilisateurs ainsi que ceux des messageries instantanées en ligne doivent s’identifier par leur numéro de téléphone.

L'espionnage de la NSA et de la CIA est arrivé à point pour justifier ces mesures au nom de la protection de la souveraineté numérique du pays.

La relocalisation des données est la mesure la plus importante pour restaurer la souveraineté... et le contrôle de ses citoyens.

Une majorité des Russes donne malheureusement raison à leur gouvernement en estimant que les informations doivent être contrôlées.

Reporters Sans Frontières ne cessent de dénoncer la fermeture et le blocage de sites Internet d'opposants de plus en plus fréquent dans le monde.

Et en occident ? et en France ?


Si les atteintes aux libertés ne sont pas aussi flagrantes, ni surtout "officielles", les sujets d'inquiétude sont nombreux :

  • la haute technologie d'espionnage dont se servent les dictatures est fournie par des sociétés occidentales (Françaises pour Kadhafi, par exemple).
  • les virus et les outils de piratage utilisés dans le monde sont directement puisés dans les productions de la NSA, ,de la CIA, des services Européens et Israéliens.
  • le terrorisme sert de prétexte facile pour justifier des atteintes généralisées à la vie privée (les USA obligent les visiteurs entrant sur leur territoire de leur livrer les mots de passe et l'accès à leurs réseaux sociaux personnels).
  • Les pressions commerciales pour créer un Internet à plusieurs vitesses et des accès limités se multiplient.

Internet est-il dangereux ou Internet est-il en danger ?


Plus de sécurité avec plus de surveillance ?

En Angleterre le gouvernement a ouvertement évoqué l'interdiction des messageries Snapchat et WhasApp au nom de la lutte contre la terrorisme.

Comme dans d'autres pays tentés par le renforcement de la surveillance maximale, aucune preuve n'a jamais été donnée de son efficacité ! 

Mais, ne s'agit-il pas d'autres enjeux ? 
Cela ne fait-il pas partie d'une nouvelle guerre mondiale d'intérêts économiques supranationaux dans lesquels les Etats s'efforcent de prendre le dessus avec tous les moyens de cette nouvelle cyberguerre ?

Et les citoyens qui ne peuvent qu'en faire les frais, n'auront-ils pas leur mot à dire ?


Que pensez-vous des entraves à la liberté de communication anonyme sur Internet ?
Pensez-vous la surveillance de tous les citoyens justifiée et tolérable ?
pierre.rene654@gmail.com