Le plus intelligent ? le plus diplômé ? le plus jeune ? ... pas forcément !Le plus intelligent dans un domaine le sera-t-il dans un autre ?
Si on définit l'intelligence comme une capacité de s'adapter et de trouver des façons de progresser dans des situations nouvelles, alors oui, cette intelligence sera utile.
Mais s'il s'agit d'avoir fait ses preuves il y a longtemps, uniquement dans un domaine très spécialisé, cette intelligence-là risque d'être un handicap.
Être jeune présente des qualités indéniables de rapidité et de souplesse d'esprit (encore que pas toujours !). Mais aussi d'autres limites dans la concentration ou la vision à plus long terme (heureusement, là aussi, pas toujours...)
Concrètement, comment apprend-on le plus vite et le mieux ?
Dans mes formations "Apprendre le smartphone" j'ai toujours constaté que ceux et celles qui se montraient les élèves les plus dynamiques avaient deux qualités essentielles:
- la motivation
- la passion
La motivation seule permet de mobiliser ses qualités et sa force de travail, car on y voit l'intérêt.
Intérêt qui renforcera la motivation dans un cercle vertueux de valorisation.
La passion émotionnellement protège des déceptions et des difficultés rencontrées et fait vibrer
Motivation et passion produisent un vrai changement de ressenti de soi-même comme devenant capable et compétent. Les échecs ou les ignorances sont vus alors comme des occasions de progresser et non plus de se diminuer.
Enfants curieux et confiants au contraire d'adultes méfiants et craintifs
Comment s'étonner qu'avec leur immense envie de découvrir et de s'amuser, les enfants n’apprennent pas vite !Pour autant, des adultes motivés et passionnés apprendront bien mieux et durablement dès lors qu'ils donneront une priorité importante à l'expérimentation, au passage à l'acte.
Dès lors aussi qu'ils ne se diminueront et ne se bloqueront pas devant les difficultés en pensant qu'ils sont stupides. (parce qu'ils "devraient savoir" ?)
Cet état d'esprit est rationnellement incompréhensible car il provient de nos vieilles peurs.
Pourtant:
- On accepte et on trouve normal de ne pas savoir pour apprendre --> on apprend en renforçant le cercle vertueux de valorisation et le plaisir de progresser.
- Ou on se vexe et on se traite d'idiot parce qu'on ne sait pas ----> blocage assuré et renforcé !
Agir et expérimenter / réfléchir et apprendre
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| Apprendre passivement n'est pas possible |
Les deux jambes nécessaires à utiliser alternativement pour avancer.
Découvrir en expérimentant, c'est s'amuser comme les enfants laisser parler son intuition et son plaisir de faire des choses nouvelles.
Ne pas réussir à faire tout ce qu'on veut peut être stimulant, motivant comme une blague, de l'humour respectueux des efforts et des personnes, mais plaisant (comme une plaisanterie) parce qu'on s'est laissé allé:
- très surpris de nos découvertes (bonnes et mauvaises)
- amusés des décalages entre ce qu'on essai de faire et ce qui se produit
- envie d'en savoir plus, d'aller plus loin, de dépasser ses blocages en comprenant ce qui s'est passé.
Travailler la théorie (le comment ça marche), les directives et menus (le quoi faire), les méthodes (la façon s’enchaîner les actions) c'est indispensable, mais totalement indigeste en soi si ce n'est pas pour répondre à la découverte et l'envie de progresser décrite précédemment.
Devenir un expert de la théorie ne mène à rien si on n'expérimente pas.
Seule la pratique renforcera la motivation pour continuer,
seule la théorie permettra d'aller plus loin pour aborder de nouveaux problèmes.
L'ensemble ==> confiance en soi + plaisir
Nous avons besoin des problèmes, des difficultés. Et c'est sur eux que nous nous appuyons pour progresser.
"La colombe légère, lorsque, dans son libre vol, elle fend l'air dont elle sent la résistance, pourrait s'imaginer qu'elle réussirait bien mieux encore dans le vide". (Kant, Critique de la raison pure)
Bienvenue aux problèmes, pour mieux les résoudre !
Vive la découverte de nos ignorances pour mieux faire progresser nos connaissances !
