Pour des droits identiques aux autres travailleurs |
Uber et les plate-formes comme Amazon mettent en place des organisations où les règles de fonctionnement sont entièrement "entrées" dans un logiciel sous forme d'algorithmes.
Les données sont récoltées autant du côté client que du côté chauffeur "indépendant" et le logiciel exerce un contrôle total sur les transactions, en apprécie le prix, la décision de reconduire ou de retirer les ordres de travail (ce n'est plus un licenciement, bien sûr),
Les moyens de pression sont au maximum alors même qu'Uber dénie toute relation de subordination.
Depuis plusieurs dizaines d'années, la tendance des dirigeants d'entreprise d'externaliser n'est pas nouvelle.
En est-on arrivé à la fameuse " entreprise sans usines" rêvée par le patron d'Alcatel en 2001 ?
Les plate-formes collaboratives issues du Web 2.0 permettaient l'échange, la coopération, l'entraide.
Au contraire de cet usage collectif, les organisations de type "Uber" on mis en place un fonctionnement totalement asymétrique.
Tout le recueil et l'utilisation des données sont mis au service d'algorithme pour obtenir l'efficacité économique maximale.
Le blog "The Conversation" pose la question : "Ubérisation, turc mécanique, économie à la demande : où va le capitalisme de plateforme ?"
Patrick Cingolani, professeur de sociologie à l’Université Paris Diderot y analyse les nouveaux rapports et conditions de travail de cette « économie à la demande » incarnée par Uber dans la vidéo ci-dessous: