jeudi 4 mai 2017

Utiliser scientifiquement Facebook et Twitter pour la santé

Facebook est considéré souvent comme le grand n'importe quoi où chacun raconte tout ce qui lui
passe par la tête.

Une start-up française Kap Code va chercher dans les réseaux sociaux des informations essentielles à l'amélioration des soins de santé.

Comment est-ce possible ?



Actuellement, les traitements médicaux sont mal suivis

  • Mal suivis en ce qui concerne leur action et leur efficacité
  • Mal suivis en ce qui concerne leur prise régulière par les patients concernés
Les enquêtes menées par les organismes de santé mettent de longs mois pour recueillir et dépouiller les résultats.

Établir une veille sanitaire à partir des réseaux sociaux et forums

Des sociétés ont déjà mis en place ce type de collecte de données.
Treato aurait analysé plus de 2,5 milliards de messages d'internautes.

La start-up française Kap code scrute 26 sources du web (réseaux sociaux et forums).
Les commentaires sur 485 médicaments sont repérés dans 26 millions de messages.

Évidemment, le langage de ces messages sur internet n'est pas un langage médical.

Un inconvénient parce qu’il faut interpréter ce langage, que ce soit les approximations dans la terminologie médicale ou pour comprendre les expressions fleuries comme "j'ai la tête comme un tambour" et la traduire par "céphalée bilatérale de tension".

Mais c'est aussi un avantage, car les gens qui se parlent entre eux ne sont pas soumis à une autorité médicale. Comme le dit Stéphane Schück, le fondateur de cette start-up, cette expression libre ne subit pas l'effet "blouse blanche" et est donc plus proche du vécu.

Big data + intelligence artificielle + machine learning

Les données collectées, interprétées, sont croisées pour corroborer les messages.

Elles sont ensuite comparées aux connaissances de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Des correctifs sont apportés et intégrés pour que l'algorithme se perfectionne lui-même par "machine learning" (apprentissage automatique ou apprentissage statistique).


Des avantages pour les patients, pour les laboratoires et pour la Sécurité Sociale

Qu'attendre des renseignements produits ainsi ?

Un des avantages considérables de cette surveillance high-tech par rapport aux surveillances institutionnelles classiques est un gain de temps de 30 mois.

Cela signifie autant de décisions prises plus rapidement et de patients mieux soignés.

Les médicaments pourront aussi être mieux adaptés aux besoins des patients.
Mais cela pourrait être également une source importante d'économie pour la Sécurité Sociale.


Les erreurs de prise de médicaments et le manque de respect des prescriptions créeraient des complications médicales graves et des surcoûts de 9 milliards d'euros chaque année en France.
(étude du cabinet spécialisé en santé IMS Healt - Respecter les prescriptions permettrait 9,3 milliards d'économie par an)